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Bassai Karate-Do Marseille-Prado
Etymologie

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Portail, Portes
Unicode U9580


Le caractère ci-contre signifie "portail", Il s'agit de la représentation pictographique de battants de porte se faisant face:

= + (inversée)
portail = porte + porte (inversée)

Voici les formes anciennes du portail à double battants. Les battant sont maintenant représentés en partie supérieure. Sur certaines formes, le haut de porte est présent :

Sources: chineseetymology.org     zhongwen.com
Oracle
(-1766 à -1122)
Bronze
(-1122 à -221)
Sceau
(-221 à +200)
Forme
actuelle

"portail" se prononce MON en lecture sino-japonaise (on-yomi). On retrouve cette prononciation dans le terme TEN-NO-MON ("les portes du ciel"), un exercice où deux adversaires frappent simultanément lorsque leurs routes se croisent. SEIMON ("la porte du sage") désigne un point vital se situant au sommet du crane. Le terme NYÛMON ("porte d'entrée") se rencontre dans le titre KARATE-DÔ NYÛMON ("la porte ouvrant à la voie de la main vide"), un livre de Gichin Funakoshi.

Une porte c'est fait pour entrer, on est d'accord, mais des fois, il y a des gardiens...

Sur la couverture de KARATE-DÔ NYÛMON ainsi qu'en page intérieure du KARATE-DÔ KYÔHAN figure la statue d'un SHITEN'NÔ ("les quatres rois du Ciel") du temple Tôdai-ji à Nara. Ils sont quatre JUGOJIN ("gardiens"), chacun gardant Bouddha dans une direction. KÔMOKU-TEN ("le Ciel aux yeux vastes") garde l'Ouest : c'est lui qui est en couverture de KARATE-DÔ NYÛMON ainsi qu'en fin de Chapitre 6 de KARATE-DÔ KYÔHAN. ZÔCHÔ-TEN ("le Ciel devenant arrogant") garde le Sud : c'est lui qui ouvre le Chapitre 1 de KARATE-DÔ KYÔHAN. Les deux autres sont JIKOKU-TEN ("le Ciel gardien du pays") qui garde l'Est, et TAMON-TEN ("le Ciel aux oreilles multiples"), qui garde le Nord. Tous les quatre surmontent et piétinent un JAKI ("esprit démoniaque").


SHITEN'NÔ
Les Quatre Rois du Ciel



KÔMOKU-TEN (Ouest)
Le Ciel aux yeux vastes



JIKOKU-TEN (Est)
Le Ciel gardien du pays



TAMON-TEN (Nord)
Le Ciel aux oreilles multiples



ZÔCHÔ-TEN (Sud)
Le Ciel devenant arrogant


KARATE-DÔ NYÛMON
La porte ouvrant la voie de la main vide
(couverture de la version anglophone, gros plan sur KÔMOKU-TEN)

Un terme phonétiquement proche de NYÛMON est NIÔMON ("portail des NIÔ"): il s'agit du portail d'un temple Bouddhiste, flanqué de chaque côté par les NIÔ-ZÔ ("les statues des deux rois bénévoles"), deux statues géantes chargées d'en protéger le DAI-BUTSU ("Bouddha géant"). Le NIÔ de gauche s'appelle UNGYÔ ("la forme qui gronde") car il a la bouche fermée, tandis que celui de droite s'appelle AGYÔ ("la forme qui s'exclame") et a la bouche ouverte. Le premier représente la force contenue et la seconde la force liberée. Tous deux représentent l'A-UN, l'Alpha et l'Oméga, le début et la fin de l'Univers. Du fait que les deux SHITEN'NÔ ZÔCHÔ-TEN et KÔMOKU-TEN sont également représentés resp. avec la bouche ouverte et fermée, il arrive qu'ils soient confondus avec les NIÔ AGYÔ et UNGYÔ. Sur la couverture de la seconde édition de KARATE-DÔ KYÔHAN, c'est le AGYÔ du temple Kôfukuji à Nara qui est en illustration.


NIÔ-ZÔ
Statues des rois bénévoles



UNGYÔ
La forme qui gronde



AGYÔ
La forme qui s'exclame
(en haute résolution ci-dessous)




KARATE-DÔ KYÔHAN
Méthode d'enseignement de la voie de la main vide
(couverture de la version anglophone, gros plan sur AGYÔ)

Enfin, notons que les portes des Jinja, ou temples Shintô, ont également une paire de gardiens AGYÔ et UNGYÔ comme les temples Bouddhistes, mais sous formes de Chien-Lions : les KOMA-INU (litt. "Chiens Coréens"). Ci dessous, la paire de KOMA-INU du Yasaka Jinja à Kyôto.


Les Lion-Chien Coréens



UNGYÔ
La forme qui gronde



AGYÔ
La forme qui s'exclame




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